Les loyers du parc locatif privé ne cessent d’augmenter alors que la précarité s’accroît.
La production de logements sociaux est largement insuffisante. L’aide à la pierre, destinée aux bailleurs sociaux, ne cesse de diminuer. L’Etat ne prend aucune disposition sérieuse à l’endroit des villes qui refusent de construire des logements sociaux.
Plus d’1,2 millions de ménages attendent l’attribution d’un logement à loyer modéré. Plus de 30 000 familles prioritaires Dalo sont en attente d’un logement social. Le nombre d’expulsions locatives n’a jamais été aussi élevé.
Le dispositif d’hébergement social est saturé en permanence et ne peut répondre aux demandes des personnes à la rue. Le nombre de personnes et de familles vivant dans des habits de fortune, des hôtels sordides et des bidonvilles va croissant. Plus de 150 000 personnes sont sans logis.
Depuis le 15 mars, date de la fin de la trêve hivernale, les expulsions locatives ont repris. Dès la fin du mois de mars, les places d’hébergement ouvertes pour la période hivernale ont commencé à fermer. Seuls, les spéculateurs immobiliers et les marchands de sommeil tirent un large profit de ce marasme. Face à la gravité de la situation, le Parti de gauche appelle au développement de la résistance citoyenne.
Ensemble, élus, militants et citoyens, nous pouvons nous opposer aux expulsions locatives et exiger que l’Etat propose un hébergement respectueux de la dignité humaine à toute personne privée d’habitat.
13 communes de la Seine Saint -Denis ont pris des arrêtés anti-expulsion dès le 15 mars dernier. Depuis, d’autres villes se sont engagées dans cette voie.
Avec le soutien des organisations syndicales CGT et Sud de l’hôpital de Ville Evrard (Neuilly sur marne) et de l’association Droit au Logement, des personnes hébergées dans une structure ouverte pour l’hiver ont obtenu le maintien de leur hébergement jusqu’au début juin.
Des associations et des organisations syndicales ont récemment créé le 115 juridique (http://115juridique.org), site ressource destiné à soutenir les personnes sans logis.
Fin mars, la coordination nationale des personnels de l’urgence sociale (Cnapus) et le collectif des associations unies ont organisé des mobilisations afin de protester contre l’incurie de l’Etat.
La Seine Saint-Denis est lourdement frappée par les problèmes d’accès au logement et à l’hébergement. Aussi, plusieurs collectifs de personnes sans logis, mal logées et oubliées du Dalo organisent une marche. Le Parti de Gauche soutient cette mobilisation.
Marche des mal logés du 93
14 avril
Rendez vous à 15h00
Place du 8 mai 1945
La Courneuve
métro ligne 7
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Ensemble, exigeons:
– L’arrêt des expulsions locatives sans proposition de relogement;
– L’encadrement à la baisse des loyers du parc locatif privé;
– La réquisition des locaux et des logements vacants;
– L’hébergement immédiat, dans des conditions respectueuses de la dignité humaine, de toutes les personnes privées d’habitat;
– La création d’un vrai service public du logement;
– La construction annuelle de 200 000 logements à loyer modéré durant cinq ans;
– L’engagement de poursuites à l’encontre des marchands de sommeil;
-Des sanctions sévères à l’endroit des villes qui refusent de construire des logements sociaux comme le prévoit la loi SRU