Communiqué de presse, le 20/10/2014.
Dans une circulaire datée du 8 octobre dernier, le Conseil général de Seine-Saint-Denis recommande aux chefs d’établissements des collèges du département de ne plus accepter dans les cantines, les enfants dont les familles auraient des dettes envers la restauration scolaire.
Par cette chasse aux impayés, dont les premières victimes seront les élèves, Mathieu Hanotin (PS), vice-président chargé de l’éducation et de la jeunesse, via son directeur administratif, entend permettre à la collectivité de maintenir « des tarifs accessibles aux familles les moins favorisées ».
Le Parti de gauche 93 dénonce vigoureusement cette démarche, déclinaison locale des politiques d’austérité imposées par le gouvernement. S’attaquer aux plus démunis afin de financer une politique sensée leur être destinée est en effet incompréhensible. Alors que la précarité et le chômage contraignent, dans notre département plus qu’ailleurs, un grand nombre de foyers à accumuler les loyers et factures d’énergie impayés, il est du ressort des pouvoirs publics de les soutenir et non de les accabler encore et encore.
C’est par une politique de justice sociale et de solidarité que l’on vient en aide aux moins favorisés et non en considérant l’humain comme une question secondaire. Car en effet, c’est aux enfants qu’on s’attaque en appliquant ce type de démarche inique. Stigmatisante et contre productive, elle n’a pas sa place au sein d’un établissement scolaire.
Le Parti de gauche 93 tient par ailleurs a dénoncer le double discours de Stéphane Troussel (PS), président du Conseil général, qui est révélateur des conséquences réelles de l’austérité appliquée dans le département. Car derrière les discours sociaux se cache l’accompagnement des politiques antisociales. En effet, en février 2013, en pleine polémique autour de la hausse des tarifs des cantines, celui-ci affirmait vouloir « permettre à tous les collégiens de bénéficier d’un repas équilibré par jour car, pour certains, c’est parfois le seul ». Aujourd’hui, il demande pourtant aux établissements de ne plus accepter les enfants dont les familles ont des impayés. Que doit – on en conclure ?
Nous demandons donc à ce que tous les élèves scolarisés, quelle que soit leur situation personnelle, aient un égale accès à la cantine. On ne déroge pas avec le principe d’ égalité devant le service public.
En s’en prenant aux enfants, c’est l’avenir que le Parti socialiste insulte.
Le Parti de gauche 93
partidegauche93@gmail.com
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