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Juil 12

POUR UNE LOI D’URGENCE CONTRE LES PLANS DE LICENCIEMENTS

PSA a annoncé ce matin sa volonté de fermer son site d’Aulnay. Dans le même temps, les salariés de « Sanofi » manifestent à Chilly-Mazarin où la direction doit annoncer au Comité d’entreprise dans la journée un vaste plan de licenciements alors même que le groupe fait des profits.
Comme nous l’avions craint, les licenciements et fermetures d’entreprises annoncés pour cet été par les syndicats deviennent réalités. Ne soyons pas dupes, il s’agit d’une déclaration de guerre aux salariés de notre pays au nom de la rentabilité et du profit. Il est urgent que le gouvernement agisse afin de mettre fin à la casse et à la disparition de l’industrie dans notre pays.

Le parti de Gauche demande qu’une loi d’urgence proclamant un droit de véto des représentants syndicaux dans les Comités d’entreprise et l’interdiction immédiate des licenciements boursiers soit votée le plus vite possible. Le Parti de Gauche apporte toute sa solidarité aux salariés en lutte et sera à leur côté tout l’été.

Un milliard d’euros pour fermer PSA-Aulnay, les salariés paient encore l’addition !
Comme nous l’avons dénoncé depuis le mois de février 2012, le groupe PSA vient de confirmer son « plan de restructuration » d’un montant d’un milliard d’euros. Ce plan entérine la fermeture du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, condamnant ses 3 300 salariés directs et les quelque 7 000 travaillant dans la sous-traitance. Au total, ce sont 10 000 emplois que le groupe va supprimer dans le monde.

Le groupe, qui rassemble les constructeurs automobiles Citroën et Peugeot, a certes vu ses bénéfices diminuer de 48 % entre 2010 et 2011, pour un bénéfice net final de 588 millions d’euros. PSA utilise la baisse de rendement pour les actionnaires pour justifier un plan d’austérité de 800 millions d’euros en octobre 2011, revalorisé à un milliard d’économie en ce début d’année 2012

Mais de quoi parlons-nous ? Est-ce que PSA perd de l’argent ? Non, il gagne 588 millions d’euros après impôts ! Ce n’est pas rien, tout de même. Voici quelques autres chiffres émanant de la direction, qui témoignent de la bonne santé de PSA :

– Record historique du chiffre d’affaire : près de 60 milliards avec une progression de 6,9 % ;
– Bénéfice net positif à + 588 millions ;
– Résultat opérationnel à 1,3 milliard.
Ceci alors que nous sommes en période de crise, c’est connu. Ce faisant, PSA, désormais allié du groupe américain General Motors, s’inscrit dans la logique capitaliste : détruire l’emploi pour accroître ses bénéfices boursiers. Certes le marché automobile s’est contracté en Europe. La généralisation des politiques d’austérité qui cassent le pouvoir d’achat et l’emploi sont les premières responsables de cette situation.
Pour autant, PSA ne diminuera pas ses capacités de production. Au contraire, il les délocalisera dans des pays où la « marchandise humaine » coûte moins cher, où les normes environnementales sont moins drastiques. Qu’importe si, pour faire revenir la production dans les pays où elle peut être « consommée », il faut encore aggraver notre empreinte carbone. Il faut juste se rappeler que, sur un modèle courant de berline, le « coût du travail », sans mis en avant par le MEDEF et sa courroie de transmission politique l’UMP, ne représente qu’entre 15 et 18 %.
Le Parti de Gauche de Seine-Saint-Denis, comme il l’a fait à plusieurs reprises depuis la première fuite sur ce plan de liquidation, était encore aux côtés des salariés d’Aulnay-sous-Bois ce jeudi 12 juillet, à l’issue du comité central d’entreprises.
Ils ont rappelé notre revendication de longue date : une planification écologique permettrait d’envisager très sérieusement la construction de modèles respectueux de l’environnement. Il est possible de s’orienter dès maintenant dans ce sens pourvu que la direction le veuille. Pour cela, elle doit activer son centre de recherche et proposer pour Aulnay la fabrication d’une nouvelle voiture répondant aux exigences de l’époque.

Le Parti de Gauche Seine-Saint-Denis