«

»

Fév 21

Soirée débat Front de Gauche : Femmes contre l’austérité

En France comme dans toute l’Europe, les femmes sont durement touchées par la crise. Ces effets sont accentués par les politiques d’austérité et de « compétitivité » mises en place par le gouvernement, en réponse aux exigences patronales.

Femmes contre l’austérité,
vendredi 22 février à 18h30
à L’Usine, 8 rue Chassagnolle, Les lilas,
métro Mairie des Lilas ou Porte des Lilas

Les femmes sont aujourd’hui les premières touchées par la croissance du chômage et du sous-emploi, particulièrement dans la seconde étape de la crise après 2009. Elles sont en première ligne pour les emplois précaires et notamment le temps partiel, Celui-ci a connu une forte croissance depuis vingt ans, touchant très majoritairement les femmes (plus de 80 % des emplois à temps partiel) et étant dans la très grande majorité des cas subi. Dans certains secteurs fortement féminisés, (le nettoyage, la restauration, la grande distribution), les embauches se font seulement à temps partiel. Or cette croissance du sous-emploi est occultée par les statistiques officielles du chômage. On sait que la croissance des emplois à temps partiel a été largement responsable de la féminisation de la pauvreté, que plusieurs rapports ont noté : avoir un emploi ne protège plus de la pauvreté, quand il s’agit d’un emploi au SMIC  à temps partiel. Et l’augmentation du SMIC par le gouvernement en juillet dernier a été ridicule…..

Ce qui prédomine aujourd’hui, derrière les grandes déclarations sur l’égalité professionnelle, c’est une politique qui se donne désormais pour objectif assumé de faire  baisser le « coût du travail », au nom de la compétitivité, en témoigne l’accord minoritaire MEDEF signé dernièrement. C’est le sens de l’offensive patronale engagée dans toute l’Europe, et à laquelle les politiques gouvernementales, de l’Allemagne à l’Espagne en passant par l’Italie, répondent positivement. Si ces politiques constituent une attaque contre tous les salariés, les femmes en sont les premières victimes.

Elles sont également touchées, à la fois comme salariées et comme principales usagères, par la remise en cause des services publics que programment les politiques d’austérité : démantèlement de l’Hôpital public avec le maintien de la loi « Hôpital-patients-santé-territoires », manque criant de structures collectives de la petite enfance, pénurie dans l’éducation nationale particulièrement dans les départements les plus pauvres. Il faut aussi noter que la pénurie de logements sociaux rend assez théorique les annonces gouvernementales sur les plans de lutte contre les violences faites aux femmes.

La protection sociale est également en ligne de mire : son financement doit être rediscuté, et d’ores et déjà est annoncé un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite, alors même que les femmes paient déjà la faiblesse de leurs salaires, la précarité de leurs emplois et la discontinuité de leurs carrières de retraites très inférieures à celles des hommes, et souvent insuffisantes pour en vivre.

Venez débattre et échanger avec nous.