L’Accord National Interprofessionnel (ANI) sur uneprétendue « sécurisation de l’emploi » a été voté mardi 9 avril à l’Assemblée nationale par 250 voix favorables, 26 contre, et 278 abstentions.
Malgré le rabâchage médiatique sur le « grand acquis » pour les salariés que représenterait la généralisation d’une complémentaire santé dans toutes les entreprises, le texte adopté ouvre la voie à un dépeçage en règle du Code du Travail, pour le grand bénéfice du patronat.
Les députés viennent en effet de lui offrir notamment : l’accélération et la sécurisation pour l’employeur de ses plans sociaux; la modulation imposée des salaires et du temps de travail en cas de difficultés de l’entreprise sous peine de licenciement ; la mobilité interne forcée ; l’affaiblissement des instances représentatives du personnel (CE, CHSCT, …) et le raccourcissement des délais de la prescription prud’homale ; … Malgré le combat et le décryptage mené par les syndicats et le Front de Gauche contre cet accord « made in Medef », 236 députés so cialistes sur 293 ont voté pour, aidés par l’abstention des députés EELV.
Seulement 6 députés PS ont joint leur vote à celui des députés Front de gauche contre cette loi de régression sociale. Quant aux députés de droite, ils se sont abstenus par pure stratégie alors qu’ils partagent le contenu de ce texte dont le principal auteur est leur allié de toujours : le MEDEF.
En, Seine-Saint-Denis, 7 députés PS ont voté pour l’ANI, un s’est réfugié dans l’abstention.
Après le vote du traité Sarkozy-Merkel en novembre 2012, c’est un nouveau coup, terrible, qui est porté aux salariéEs qui attendaient le changement. Pour nous, c’est un énième reniement dans une liste déjà longue.
Alors que la bataille parlementaire se poursuit désormais au Sénat, il est encore possible de défaire le néfaste texte du MEDEF. Seul le soutien d’une partie de la droite et le vote unanime des sénateurs PS peut dés ormais permettre le vote définitif du texte.
Le groupe Front de Gauche au Sénat – dans le prolongement de la bataille acharnée menée par celui de l’Assemblée Nationale – s’appuiera sur les mobilisations du monde du travail et s’opposera à toutes les mesures
destructrices de ce texte.
Il poursuivra son travail pour l’adoption de dispositions réellement destinées à sécuriser l’emploi et la formation des salariés, l’ instauration de nouveaux droits pour les salariés, de nouveaux pouvoirs pour leurs organisations syndicales ou pour promouvoir un véritable service public de l’emploi.
Dans un département qui compte 12,4 % de chômeurs a u dernier trimestre 2012, aucun Sénateur de Gauche en Seine-Saint-Denis ne peut tourner le dos au changement attendu depuis un an par les séquano-dyonisiens qui ont très largement voté pour chasser Sarkozy et la droite de s pouvoirs en 2012 et engager notre pays sur la voie du changement dont les salariéEs et la majorité de la population ont un besoin urgent.
Assez des plans de licenciement à répétition, assez des catastrophes sociales comme à PSA contre lesquels le gouvernement ne fait rien !
Alors que les politiques d’austérité, menées par F. Hollande et J.M. Ayrault, exigées par les forces de l’argent démontrent chaque jour toujours plus leur nocivité, il y a urgence à prendre enfin le chemin du progrès social et d’une autre répartition des richesses et des pouvoirs. Il est plus que temps d’affronter la finance !
Les déclarations publiques d’un certain nombre de parlementaires socialistes le confirment, la majorité présidentielle ne doit pas satisfaire aux exigences menaçantes du patronat et de la finance !
Nous appelons solennellement les 3 sénateurs PS et EELV à faire barrage à l’ANI qui, ils le savent bien, n’a d’autre objectif que de casser le Code du travail et précariser davantage la population de Seine-Saint-Denis.
D’ores et déjà, les militants du Front de Gauche de Seine-Saint-Denis seront présents et appellent à être massivement aux cotés des salariés et de leurs syndicats,
le mercredi 17 avril à 12H rue de Tournon
(face auSénat)
pour s’opposer à l’ANI.
Front de Gauche Seine-Saint-Denis
Le 16 avril 2013
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