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Avr 23

De Mayotte à Saint Denis en passant par République : L’égalité.

Désespérant. Voilà le mot juste pour qualifier la politique du gouvernement actuel. Depuis 15 jours Mayotte est en grève générale un mot d’ordre : l’égalité des droits. Pendant que les féministes demandent l’égalité des genres, les parents d’élève de Seine Saint Denis exigent des professeurs pour les écoles mais pour quoi faire au fonds : pour donner l’égalité des chances. Et les nuits debout alors que demandent-ils ? Outre la convergence des luttes, le droit à faire de la politique autrement, d’être citoyen à part entière, et le retrait de la loi El Komhri, ils demandent d’être maître de leur destin, autrement dit, l’abolition du salariat et de son corollaire le chômage : l’égalité économique.

L’égalité ce mot oublié désuet revient comme un boomerang, en pleine figure de ceux qui ont voulu l’enterrer à coup de self made man, de surhomme charismatique, de compétitivité économique et de libéralisme. L’égalité devant la société humaine par le simple droit d’être humain. L’égalité parce que la race humaine est d’abord une et qu’elle ne se divise pas. L’égalité parce que sans elle il n’est pas de fraternité ni de liberté possible. La condition de la vie sociale est l’égalité.

Le scandale des « panamas-papers », secret de polichinelle pour les militants engagés depuis des années, montre la réalité de certains individus ayant « réussi » selon les normes en vigueur: des voleurs. Une fois de plus la société générale est citée, après l’affaire Kerviel cela fait beaucoup, mais elle nie et attaque JL Mélenchon. Il faut comprendre que la fraude fiscale empêche de construire des hôpitaux, des écoles, des dispensaires, des commissariats, des canaux, des lignes électriques, bref de fournir des services indispensables à la population. Ce n’est pas une fraude, c’est un crime : combien de temps d’attente dans les urgences parce que certains ne veulent pas payer des impôts ? Parce qu’on en est la finalement, certains sont dispensés de payer des impôts et font crever les autres à coup de politique d’austérité budgétaire. Un chiffre fantastique a circulé 250 milliards et en France c’est par millions d’euros que certains se sont évadés et le MEDEF il doit quoi là-dessus ? Le secret des affaires voté à la commission européenne par les députés du Front national, des républicains, du parti socialiste et du centre, est sans doute une réponse qui lui est convenable. Combien de Jean Luc Mélenchon et de G Kerviel après cela?

Une seule réponse, faire le ménage traiter la criminalité en col blanc de la manière la plus dure possible, tout fraudeur devrait voir ses biens personnels, au moins en partie, confisqués. Assez de laxisme en la matière ! Ouvrons en grand les portes des prisons pour ces criminels. La lutte continue et elle continuera au delà du projet de loi El Komhri qui est devenu un enjeu politique depuis que le président a tranché : il sera maintenu. A la rue de lui répondre à la hauteur des enjeux portés, pour changer les institutions il faut commencer par les arrêter.