Le gouvernement paraguayen de Frederico Franco issu du coup d’Etat parlementaire de juin dernier contre le Président Fernando Lugo, vient de démontrer une fois de plus son incapacité à exercer le pouvoir autrement que dans la violence et l’injustice.
Depuis le massacre de Curuguaty, le 15 juin dernier, déjà 17 personnes ont été assassinées. Parmi les survivants, 12 personnes ont été incarcérées à la suite d’une enquête et d’un procès qui se sont déroulés dans des circonstance plus que suspectes. En effet, le procureur qui a mené l’enquête n’est autre que le fils du partenaire financier et politique du propriétaire terrien dont ces personnes occupaient les terres. Pour protester contre une procédure largement discutée et contredite par une enquête indépendante, cinq d’entre-eux ont décidé, en désespoir de cause, d’entamer une grève de la faim depuis le 25 septembre dernier, il y a déjà plus de 60 jours. Leur état de santé devenant inquiétant, toutes ces personnes ont été hospitalisées.
Mercredi 21 novembre, des membres du comité de solidarité avaient donc décidé de s’installer en face du bureau du procureur à Asunción pour demander la libération immédiate de ces prisonniers dont la vie est désormais en danger. Les forces de police du gouvernement Franco ont chargé dans la nuit du mercredi au jeudi, faisant plus de 50 blessés.
Non content de plonger le peuple paraguayen dans une misère et un climat de terreur toujours plus grand, le président issu d’une mascarade parlementaire vend son pays aux multinationales de l’agro-alimentaire et revient sur les réformes progressistes amorcées par Fernando Lugo.
Le Parti de Gauche dénonce fermement la politique répressive à l’encontre des paysans paraguayens incarcérés et en appelle au droit international pour que toute la lumière soit faite sur ce succédané de procès. Il exige la libération des cinq personnes en grève de la faim.
Guillaume Beaulande et Christophe Ventura