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Nov 23

Pour l’avenir de Montreuil, c’est le temps des responsabilités

C’était donc mercredi 21 novembre. C’était salle Louise-Michel. C’était l’événement politique de ce quatrième trimestre 2012 à Montreuil. Certes, avec mon amie et camarade Riva Gherchanoc, nous avons déjà évoqué le lancement des Assises citoyennes Montreuil Avenir dans les colonnes de 93100 dessus dessous. Je veux pouvoir prendre le temps d’y revenir sur un mode un peu plus personnel, partant des discussions que j’ai pu avoir avec les uns et les autres ici et là. Vous savez aussi, depuis le temps, que ce blog me sert à fixer ma pensée, autant que vous en profitiez.

Donc, Montreuil Avenir, à l’initiative des trois composantes historiques qui ont lancé le Front de Gauche au niveau national : Gauche Unitaire, Parti Communiste Français et mon parti à moi, le Parti de Gauche. J’ai envie de dire que ce n’est pas un hasard. Comme ce que nous avons réussi à réaliser à l’échelle du pays, je suis bien persuadé que nous parviendrons à élargir largement le processus Montreuil Avenir. La présence de l’ensemble de la gauche de transformation sociale mercredi soir dans cette salle pleine à craquer me rend optimiste. Nous sommes le cœur du renouveau politique à Montreuil. Cet optimisme est bien raisonné puisque la participation citoyenne est, elle, bien réelle. Quand les citoyens s’emparent d’une dynamique, les appareils politiques suivent.

L’ensemble de cette démarche a été rendu possible par plusieurs éléments que nous autres, militants du Parti de Gauche, avons martelés ces derniers mois. A Montreuil, le Front de Gauche constitue une feuille blanche grâce à l’arrivée des amis de la Gauche Anticapitaliste, fort bien organisés dans notre ville, celle des Alternatifs et, surtout, la pérennisation de l’implication citoyenne. Tout cela bouscule la donne politique locale et nous impose de procéder autrement. C’est assez surprenant pour celles et ceux qui ne connaissent Montreuil que de loin mais notre Front de Gauche local est désormais composé de personnes et d’organisation qui, lors des municipales de 2008, se situaient – officieusement ou officiellement – dans des camps résolument opposés. Et cela est clairement une force pour nous tous.

En effet, aujourd’hui, nous sommes en passe de réussir le pari de nous accorder sur une méthode et sur un projets politiques, radicalement nouveau. Méthodes et projets qui nous permettent de dépasser les vieilles querelles et le mal dont souffre la vie publique locale : la personnalisation. Le Parti de Gauche a, sur ce point, rappelé ses principes : d’abord, nous construisons le projet avec les habitants, le casting de la liste que les citoyens décideront de présenter en mars 2014 s’imposera de lui-même. Et nous l’avons dit et redit à tous ceux qui voulaient bien l’entendre : de Gaylord Le Chequer à Dominique Attia, de Damien Joliton à Juliette Prados, de Patrice Bessac à Laura Laufer, nous avons l’atout maître d’une équipe forte de l’addition de tous ces talents. C’est essentiel quand d’autres ne disposent que de leur aura personnelle, de plus en plus diffuse qui plus est.

Nous disposons donc de l’atout maître, si tant est que chacun accepte de prendre toutes ses responsabilités politiques. L’équation est extrêmement simple à Montreuil : unie, la gauche de transformation sociale a une chance de gagner ; divisée, elle donne les clés de la ville à la social-démocratie, qu’elle soit verte ou rose, pour 30 ans. La question reste donc de savoir qui, du camp de la transformation sociale ou de celui du social-libéralisme, répond le mieux aux besoins des Montreuilloises et des Montreuillois.

Cette seule question nous guide et nous apportons notre réponse en participant activement au processus Montreuil Avenir. Aux autres, à celles et ceux qui se questionnent, j’ai envie de dire ceci :

Si vous êtes sincères – et je n’en doute pas – ; si vous voulez faire gagner les idées que vous proclamez à longueur de tracts, communiqués et discours divers – et je vous crois – ; nous vous ouvrons les bras. Venez et prenez la place qui servira l’intérêt général : celui des Montreuillois et des Montreuilloises.

L’heure est trop grave pour nos quelque 100 000 concitoyens pour rêver de revanche. Des parties ont été jouées, leur résultat m’a attristé. Mais je ne veux penser qu’à l’avenir, à Montreuil Avenir. Du passé, faisons table rase camarades et amis !