Communiqué de presse
Rythmes scolaires : suspension immédiate de la réforme !
Du 12 novembre à la journée nationale du 14 novembre, enseignants, agents et parents d’élèves vont se mobiliser contre la mise en application précipitée de la réforme des rythmes scolaire : parents en colère de voir leurs enfants fatigués avec des activités décevantes, animateurs en nombre insuffisant, dont le travail se précarise, enseignants fatigués de donner des repères aux enfants déboussolés par ces changements quotidiens.
Des mouvements de protestation, de grève avaient déjà eu lieu il y quelques semaines et la quasi totalité des écoles d’Aubervilliers avaient dû fermer. Imposée dans la précipitation et sans réelle concertation, cette réforme a été mise en place, dans 4000 communes à la rentrée 2013, sans que les problèmes de fond soient traités.
Revenir à la semaine de 4 jours et demi aurait du permettre de penser l’organisation de la journée pour la réussite scolaire de tous les enfants. L’urgent était de refondre les programmes demeurés inchangés, d’améliorer les conditions d’enseignement en diminuant les effectifs d’élèves par classe, en rétablissant les RASED, en scolarisant les enfants de moins de trois ans, en reconstituant un volume suffisant de titulaires remplaçants, …
Or le « décret Peillon » sur les rythmes scolaires porte en germe l’accroissement des inégalités territoriales en faisant porter sur les collectivités les enseignement artistique, sportif, culturel, qui ne relèveraient plus de l’éducation nationale. Les villes qui ont choisi de mettre en place la réforme des rythmes scolaires, se heurtent ainsi à une pénurie d’animateurs, même si le taux d’encadrement a été revu à la baisse. Sans statuts, pas toujours formés et mal payés, ils sont encore plus précarisés car, dépendant d’activités fluctuantes. A cela s’ajoute l’insuffisance de moyens financiers dans un contexte de réductions des dépenses publiques, le manque criant de locaux adaptés pour ce type d’activités…
Dans le 93, le Front de gauche demande une suspension de la réforme et des moyens pour l’égalité territoriale. Il y a besoin de prendre le temps pour un véritable dialogue entre les élu-e-s, les parents d’élève, les enseignants et le personnel communal.
Nous demandons un engagement financier pérenne de l’Etat pour que les activités développées, dans le cadre du service public, soient de grande qualité et d’un apport enrichissant pour les enfants, avec des animateurs formés et avec un statut de la fonction publique.
Le Front de gauche 93 soutient l’appel unitaire des organisations syndicales et appelle à manifester le 14 novembre 2013 et le 30 novembre, lors de la marche pour l’éducation, pour la suspension de la réforme Peillon et remplacer, dans la concertation, le décret sur les rythmes scolaires.
Le 13 novembre 2013.
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