Primaire, ce mot sonne comme un spectacle anglo saxon. Drapeaux aux vents et affichettes, bipartisme et capitalisme, ce mot sent bon les USA et le choix entre la droite modérée d’Hillary Clinton et l’extrême droite républicaine de Donald Trump. Certes l’arrivée de Sanders change un peu la donne mais si peu dans ce pays ou les pauvres n’ont pas d’assurances sociales, ou les riches sont toujours plus riches, tout en s’assoyant gaiement sur l’environnement à coup de gaz de schiste, pendant que la violence est partout et que le meurtre est quotidien.
Primaire ce mot sent le ridicule en France, les partis de gouvernement se trahissent au travers du rêve non dissimulé d’un bipartisme Français où la différence se fait sur des personnalités et non des programmes. Huit candidats à droite dont certains rêvent de révolution quelle blague! Et à « Goche » alors (la faute est volontaire) on spécule, on se consulte, on calcule entre les écolos qui n’ont plus rien d’écolos et les communistes qui rejoindraient le mouvement, tout cela guidé par les socialistes qui n’ont plus rien de socialistes mais tout de libéraux décomplexés à l’image du projet de loi El Khomri. Je plains de tout cœur les militants sincères de ces partis.
Une blague, un spectacle lamentable, affligeant, dégradant pour notre démocratie avec le front national en embuscade. Inutile de commenter ces primaires, à la fois piège politique cousu de fils blancs, et pantalonnades ridicules de pseudo-leaders qui ne représentent qu’eux-mêmes. Les médias bienveillants présentent ces primaires comme un aboutissement ultime de l’expression démocratique alors que chacun sait qu’il s’agit d’une sorte de suffrage censitaire qui trahit le suffrage universel. Ignoble spectacle ridicule, qui vise d’abord à maintenir l’ordre du capital au travers d’un clivage « goche » « droite » comme faux semblant.
Le suffrage universel n’a pas besoin de primaires, la démocratie non plus, c’est le peuple qui doit décider de ces candidats comme c’est le peuple qui doit décider de son avenir. C’est donc à nous, en tant que citoyen, de soutenir ou non des candidats, et non des produits standardisés, cravate comprise, issus des machines politiques des oligarchies régnantes. C’est bien au travers des candidats qui se présentent devant le peuple que nous pourrons en toute connaissance de cause décider démocratiquement de notre avenir. C’est le sens de la campagne JLM 2017 et c’est le sens de l’engagement de notre parti.
